Voir les Hommes évoluer pour acquérir des supers pouvoirs comme dans les films de science-fiction est hautement improbable sur le plan génétique. Mais l’Homme ne dispose-t-il déjà pas de pouvoirs sans qu’il en ait vraiment conscience ?

L’évolution biologique dote chaque espèce de qualités qui lui sont propres et lui ont permis de s’adapter à leurs environnements et leurs modes de vie. Et ce sont les mutations de notre génome qui nous différencient et nous donnent, ou non, certains « pouvoirs »…

Les oiseaux ont le pouvoir de voler et ont réussi à conquérir le milieu aérien, les poissons ont des branchies et sont capables de respirer sous l’eau. L’évolution n’a pas jugé nécessaire de donner ces facultés à l’Homme. Mais l’apparition de « supers pouvoirs » sur le modèle des films de science-fiction est-il envisageable chez l’Homme ?

En théorie pure oui, en réalité, non… Et surtout pas de manière rapide et spontanée !

En moyenne, chaque individu est porteur de 33 nouvelles mutations de son ADN qui lui sont propres. Mais il y a beaucoup plus de chances que ces nouvelles mutations « détraquent la machine », plutôt qu’elles soient avantageuses.

Pour qu’un super pouvoir apparaisse, des milliers de mutations devraient toucher simultanément l’ADN d’un individu et le faire aux bons endroits, c’est à dire sans dérégler les fonctions vitales exercées par les gènes. Un événement virtuellement impossible naturellement. Autant dire que la probabilité de voir apparaître du jour au lendemain des pouvoirs à la Wolverine où à la Superman est infinitésimale.

Mais si les capacités physiques de l’être humain sont faibles et peuvent décevoir certains d’entre nous, les « supers pouvoirs humains » nous sont donnés avant tout par notre cerveau. Un cerveau qui a triplé de volume en sept millions d’années. Ce cerveau puissant nous permet d’inventer des outils qui se comportent comme autant de prothèses pour augmenter nos capacités. Plus l’invention est technologiquement évoluée plus les pouvoirs grandissent.

Ainsi, nous n’avons pas de branchies ni d’ailes, mais nous pouvons désormais, grâce à notre cerveau, nous balader au fond des océans en sous-marin, ou dans les airs en avion. Rassurons-nous, nos « pouvoirs » n’ont donc pas fini de se développer !

Propos recueillis par Rémi Pin