Est-ce que des Homo erectus, Australopithèque ou d’autres ancêtres de l’Homme pourraient réapparaître ?

La « réapparition » d’ancêtres de l’Homme moderne est hautement improbable. Et cela pour une bonne raison, l’évolution humaine est en grande partie le fruit du hasard.
Depuis 4 millions d’années, les homininés ont évolué en différents représentants du genre Homo. Fin 2019, on dénombre quatorze espèces rattachées au genre Homo, et neuf espèces d’australopithèques, avec des liens de parenté entre eux qui demeurent encore flous. Chaque espèce a au cours du temps accumulé des différences génétiques qui lui sont propres, jusqu’au dernier représentant du genre Homo, Homo sapiens.
Pour qu’un Homo erectus (ou tout autre représentant du genre Homo) réapparaisse « naturellement », il faudrait donc que les gènes d’Homo sapiens fassent le chemin inverse pour retrouver le même patrimoine génétique que l’ancêtre commun sapiens/erectus, puis que ses gènes évoluent pour retrouver l’information génétique dont disposait Homo erectus... Un cheminement génétique hautement improbable, voire impossible.
Pour qu’un Homo erectus (ou tout autre représentant du genre Homo) réapparaisse « naturellement », il faudrait donc que les gènes d’Homo sapiens fassent le chemin inverse pour retrouver le même patrimoine génétique que l’ancêtre commun sapiens/erectus, puis que ses gènes évoluent pour retrouver l’information génétique dont disposait Homo erectus... Un cheminement génétique hautement improbable, voire impossible.
D’autre part, même si Homo sapiens évoluait à partir d’aujourd’hui vers une apparence physique qui ressemblerait à celle d’Homo erectus, les probabilités pour que les gènes soient identiques à ceux du passé sont également nulles.
Voir réapparaître des ancêtres de l’Homme est donc hautement improbable… même avec un scénario à la Jurassic Park ! Dans l’état actuel des connaissances et des possibilités scientifiques, faire revivre nos ancêtres grâce à leurs fragments d’ADN est tout simplement impossible… Mais qui sait de quoi seront capables les scientifiques dans quelques centaines ou quelques milliers d’années ?
Propos recueillis par Rémi Pin